Le modèle mémoire est un concept clé en psychologie, qui permet de comprendre comment fonctionne notre mémoire et comment nous stockons et récupérons les informations. Il s’agit d’une représentation théorique de notre système de mémoire, qui a été développée par le psychologue américain Atkinson et Shiffrin en 1968. Ce modèle se compose de trois types de mémoire : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.

La mémoire sensorielle

La mémoire sensorielle est le premier niveau de traitement de l’information dans le modèle mémoire. Elle correspond à la capacité de notre cerveau à enregistrer les informations provenant de nos sens (vue, ouïe, odorat, toucher, goût). Cette mémoire est très courte, elle ne dure que quelques secondes et a une capacité limitée. Elle est également très sélective, c’est-à-dire que nous ne retenons que les informations les plus pertinentes ou les plus stimulantes.

Par exemple, lorsque vous regardez une image, votre mémoire sensorielle va enregistrer l’ensemble des informations visuelles, mais vous ne retiendrez que les éléments saillants, tels que les couleurs vives ou les mouvements.

La mémoire à court terme

La mémoire à court terme, également appelée mémoire de travail, est le deuxième niveau de traitement de l’information dans le modèle mémoire. Elle a une capacité plus importante que la mémoire sensorielle, mais elle est également limitée. Elle permet de conserver temporairement les informations utiles pour une tâche spécifique, avant de les transférer ou de les oublier.

Par exemple, lorsqu’on vous donne un numéro de téléphone à retenir, vous le gardez en mémoire à court terme jusqu’à ce que vous le notiez quelque part ou que vous le composiez. Si vous êtes interrompu pendant ce processus, il y a de fortes chances que vous oubliiez le numéro.

La mémoire à long terme

La mémoire à long terme est le troisième et dernier niveau de traitement de l’information dans le modèle mémoire. Elle a une capacité quasi illimitée et permet de stocker des informations de façon permanente. Cette mémoire est divisée en deux types : la mémoire explicite (ou déclarative) et la mémoire implicite (ou procédurale).

La mémoire explicite concerne les informations dont nous avons conscience, comme les souvenirs d’événements, de lieux, de personnes, etc. Elle est elle-même divisée en deux sous-catégories : la mémoire épisodique, qui stocke les souvenirs personnels, et la mémoire sémantique, qui stocke les connaissances générales.

La mémoire implicite, quant à elle, concerne les informations dont nous n’avons pas conscience, mais qui influencent nos comportements et nos actions. Elle est notamment impliquée dans l’apprentissage des habiletés motrices ou des automatismes.

L’importance de l’alignement et du boutisme dans le modèle mémoire

Comme nous l’avons vu précédemment, notre mémoire est un système complexe qui nécessite une bonne organisation pour fonctionner efficacement. C’est là qu’interviennent l’alignement et le boutisme, deux processus clés dans le modèle mémoire.

L’alignement consiste à mettre en relation les informations nouvelles avec celles déjà présentes en mémoire, en les intégrant et en les associant de manière cohérente. Cela permet d’enrichir nos souvenirs et de les rendre plus accessibles.

Par exemple, si vous apprenez une nouvelle langue, vous allez aligner les nouveaux mots avec ceux que vous connaissez déjà, en les associant à des images mentales ou à des situations vécues. Cela facilitera leur mémorisation et leur utilisation future.

Le boutisme, quant à lui, consiste à regrouper les informations en mémoire en fonction de leur pertinence et de leur similitude. Cela permet de faciliter leur récupération en cas de besoin.

Pour reprendre l’exemple de l’apprentissage d’une langue, vous allez regrouper les mots en fonction de leur catégorie grammaticale (verbes, noms, adjectifs, etc.), ce qui facilitera leur utilisation lors de la construction de phrases.

Des astuces pour améliorer son alignement et son boutisme

L’alignement et le boutisme sont des processus naturels, mais il est possible de les améliorer grâce à quelques astuces simples :

• Faire des liens entre les nouvelles informations et celles que vous connaissez déjà : cela vous aidera à les mémoriser plus facilement.
• Utiliser des techniques de mémorisation telles que les associations d’idées, les images mentales ou les mnémotechniques.
• Répéter régulièrement les informations à retenir, cela renforcera leur empreinte en mémoire.
• Organiser les informations en utilisant des catégories ou des schémas, cela facilitera leur récupération.
• Favoriser la compréhension plutôt que la simple mémorisation, cela facilitera leur intégration en mémoire à long terme.

En conclusion

Le modèle mémoire est un outil précieux pour comprendre le fonctionnement de notre mémoire et pour améliorer notre apprentissage et notre mémorisation. L’alignement et le boutisme sont des processus essentiels dans ce modèle, qui permettent de structurer et de renforcer nos souvenirs. En utilisant des techniques pour améliorer ces processus, nous pouvons optimiser notre mémoire et ainsi mieux apprendre et retenir les informations importantes.